BALANÇOIRE À BANGKOK

 


Création le 21 février 2023

La Thailande a fait l’objet d’un article dans le Journal des Voyages de 1912. Cet article met en lumière les pratiques physico-religieuses des Siamois de l’époque.

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Voici le nom ancien de Bangkok :

« Krungthep mahanakhon amon rattanakosin mahintara ayuthaya mahadilok phop noppharat ratchathani burirom udomratchaniwet mahasathan amon piman awatan sathit sakkathattiya witsanukam prasit »

Signification :   
« Ville des dieux, grande ville, résidence du Bouddha d’émeraude, ville imprenable du dieu Indra, grande capitale du monde ciselée de neuf pierres précieuses, ville heureuse, généreuse dans l’énorme Palais Royal pareil à la demeure céleste, règne du dieu réincarné, ville dédiée à Indra et construite par Vishnukarn. »
 

Et voici la recension de l’article :
Les Siamois, comme tous les Thaïs, sont un peuple léger, gai, ami des jeux et des divertissements. Par exemple le jeu de la balançoire, qui est une fête sacrée, qui se passe au mois de décembre, alors que la récolte du riz est terminée et que le riz est rentré dans les greniers. C’est la fête du riz, terminée par le jeu de la balançoire. La fête religieuse a pris une forme d’amusement. Cette coutume provient des anciens Khmers du Cambodge.


Sur la place du Palais Royal se dressent deux énormes poteaux sculptés et décorés, auxquels est suspendue la balançoire. Un peu en avant du siège de cette dernière, un long bambou est fixé en terre, et à l’extrémité flexible de ce bambou sont attachés trois petits sacs contenant une petite somme d’argent. La place est gardée par les soldats. Un représentant du Roi, que l’on aperçoit sous un parasol, assiste à la cérémonie, entouré de nombreux officiers.


À un signal donné,  trois hommes se présentent, vêtus de blanc, et portant le chapeau pointu et doré des cérémonies siamoises. Ce sont des servants de temples, des novices de séminaires, généralement bouddhique ; on en fait d’abord monter deux sur la planche, qui est assez longue, et le premier doit avec ses dents, quand l’élan est donné, attraper le petit sac d’argent. Chacun des trois petit sacs contient une somme différente. C’est donc le hasard qui décide à qui sera la forte somme. Quand les deux premiers ont terminé, le troisième monte seul, et c’est le moment le plus amusant, car la balançoire est allégée, et n’a plus la stabilité suffisante. Que de rires, de cris, et de battements de mains jusqu’à ce que le jeune bonze ait attrapé le sac.
Puis, la foule se disperse en se donnant rendez-vous à la prochaine fête du riz.
 

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Bangkok moderne se trouve dans l’article a 95 :
https://empirkersco.blogspot.com/search/label/a%2095%20-%20THAILANDE%20VUE%20DU%20CIEL