Création le 10 novembre 2021
L’excellente revue GÉO a publié en 2015 un article sur le Vietnam. Tant les textes que les illustrations méritaient la présente recension.
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HÔ CHI MINH-VILLE LA MAGNÉTIQUE
Feue Saigon a mis deux décennies à renaître de ses cendres. Rebaptisée en 1976, « HCMV » (Ho Chi Minh-Ville) affiche un insolent dynamisme. L’âme du Vietnam moderne, c’est elle. Cette ville tentaculaire se couvre de buildings futuristes. Cette métamorphose à vitesse éclair est due au « Doi Moi », la politique d’ouverture lancée par le gouvernement en 1986.
Ancien Hôtel de Ville de Saigonsous la colonisation |
Historiquement, c’est une cité de marchands. C’est un joyeux capharnaüm qui regorge d’échoppes et de camelots, au milieu de la horde de six millions de mobylettes. Des quartiers sortent de terre en un clin d’œil. Mais un défi la menace : 65% de l’agglomération se trouve à moins de 1,5 mètre au-dessus du niveau actuel de la mer …
De plus en plus d’hommes d’affaires délaissent Hanoi, la capitale et la rivale de toujours au profit de HCMV qui devient l’une des métropoles phares de l’Asie du sud-est.
VOYAGE CHEZ LES MONTAGNARDS DES HAUTES TERRES
Des peuples « durs au mal » ont fait du nord du Tonkin leur « chez eux ». De cet endroit a priori inhospitalier, il émane un charme singulier et une subtile poésie. Et depuis 1986, cette région s’est ouverte au tourisme. Ici coexistent une vingtaine de minorité ; des populations qui revêtent les jours de fête et de marché leurs costumes traditionnel bigarrés et brodés à la main. Très courageux en particulier, les Hmong ont réussi à développer une agriculture de poche, dans ce pays montagneux, exploitant chaque centimètre carré pour y faire pousser du maïs. Et si d’aventure un voyageur vient à débarquer chez eux, il sera toujours accueilli en seigneur.
https://www.youtube.com/watch?v=A2ue_aMBGfo&feature=youtu.be
RETOUR D’EXIL POUR LES VIÊT-KIÊU
On les appelle les « Vietnamiens d’outre-mer ». Ils sont des centaines de milliers à avoir fui leur pays après la guerre. Depuis quelques années, c’est l’heure de la réconciliation, et la fin de l’exode.
Par exemple cet enfant qui avait quitté sa terre natale à 11 ans, vient en France avec ses parents. À sa majorité, il obtient la nationalité française et fait des études d’ingénieur. Mais, en 2009, il rentre au Vietnam avec sa mère. Combien sont-ils ? De l’ordre de 500 000. Maintenant, le gouvernement encourage ses expatriés à revenir, car ils sont désormais perçus comme une force économique essentielle. Ils ont la double nationalité depuis 2008. Bien sûr, ils sont vite repérés, car ils écorchent certaines sonorités. Mais deux cultures, deux langues, et deux pays pour un seul individu, voilà aujourd’hui la force des Viêt-Kiêu.