Création le 28 juillet 2020
Modification 1 : le 10 septembre 2020 (suppression des détails sur l'association Karuna-Shechen)
Matthieu
Ricard, né le 15 février 1946 à Aix-les-Bains (France), est un
essayiste et photographe français. Après l'obtention d'un doctorat en
génétique, il devient moine bouddhiste tibétain. Il réside principalement au monastère de Shéchèn au Népal. Traducteur depuis le tibétain vers le français et l'anglais.
En 2000, il fonde l'association humanitaire Karuna-Shechen.
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"Le bouddhisme est devenu pour moi l'essence de mon existence. Essayer d'atteindre la connaissance intérieure, connaître la nature de l'esprit, démêler les mécanismes du bonheur et de la souffrance, c'est ce qui m'anime chaque jour ..."
Matthieu Ricard avait 20 ans quand il décide d'aller en Inde, une vraie aventure de plusieurs semaines, après avoir rencontré Kangyour Rinpoché, l'idéal du saint, l'équivalent de Saint François d'Assise. Il le revoit à Darjeeling et reste presque une journée en méditation à côté de lui.
Six nnnées de suite, il retourne à Darjeeling puis il décide d'y vivre pendant huit mois par an dans un petit ermitage au dessus du monastère.
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| Le Dalaï-Lama |
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| Cérémonie dédiée à l'éphémère de la vie |
C'est ainsi qu'ont commencé les projets Karuna-Shéchèn (Karuna veut dire compassion) : 16 cliniques, 10 écoles, des centres pour personnes âgées, des écoles pour enfants, une école de peinture, un centre d'édition et d'archives des textes tibétains. Du matin au soir, Matthieu Ricard médite sur le bonheur authentique, soukha, qui est un état de pleinitude durable qui se manifeste lorsqu'on s'est libéré de l'aveuglement mental et des émotions conflictuelles.
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Dans le même numéro de National Geographic suit un article de Lu Nan : "Un peuple en instantané". Lu Nan est un photographe contemporain né à Pékin, en Chine, en
1962. Après avoir travaillé pour National Pictorial pendant 5 ans, il a
décidé de devenir photographe indépendant.
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Pour les paysans tibétains, qui forment 85% de la population, l'univers est peuplé de divinités et baigné de magie. Les hommes s'occupent des bêtes, les femmes fauchent les cultures en chantant, puis adressent des louanges et leur gratitude aux dieux après la récolte. Les hommes cousent tandis que les femmes tissent. Le reste de la vie demeure plongé dans l'immobilité et le silence de la nature.
Un récit raconte qu'en juillet 1997, la source qui, depuis des générations, approvisionnait en eau potable les habitants du village de Zhaguo, s'est brusquement tarie. Le chef du village demande l'aide à un maître taoïste, qui lui dit que la déesse de la source a été offensée et a fui.
- Que faire ?
- Demandez à un moine lama de prier ce jour-là. Que des femmes du village exécutent des rituels pour recevoir la déesse, et elle reviendra en possédant le corps de l'une d'elles.
Le jour choisi, des femmes viennent près de la source. Tout à coup l'une d'elles se mt à frissonner de tout son être. "La déesse est revenue !" hurlent les habitants qui l'entourent.
Trois jours plus tard, un jet plus puissant encore qu'auparavant surgit d'une crevasse située à 5 m de distance du point de jaillissement originel. Tout le village en sera satisfait.
