Création le 16 août 2016
Nous avons emprunté au site internet d'Amica Travel (agence de voyage, mais aussi excellente agence culturelle) les textes suivants en coloration beige :
Le Vietnam compte près de 1500 pagodes, bâties au cours des différentes dynasties féodales, et disséminées à travers le pays. Possédant des traits architecturaux et culturels originaux, ces ouvrages font intégralement partie de la riche liste des patrimoines culturels et historiques du pays.
Les pagodes sont construites généralement en bois et sont couvertes de deux épaisseurs de tuiles : une couche de tuiles plates sous une couche de tuiles décoratives en général en forme de demi-lune ou de feuille de mûrier. Selon la tradition vietnamienne, la construction d'une pagode répond à des rites très stricts basés sur la géomancie. Cette technique divinatoire orientale qui étudie les influx terrestres permet de trouver la meilleure position pour construire les pagodes. C’est ainsi que le lieu et l'orientation, de même que la date de construction, sont déterminés par des géomanciens.
Ce sont les moines qui ont la charge de l'organisation des cérémonies rituelles afin d'obtenir les bonnes grâces des esprits de la Terre pour l'édification de la pagode.
Même si en général les Vietnamiens se rendent régulièrement dans les pagodes, celles-ci connaissent une grande effervescence durant le Têt, le nouvel an vietnamien. A cette période, les Vietnamiens viennent brûler des encens pour contrecarrer les mauvaises influences et obtenir la protection divine pour la nouvelle année à venir.
CULTE DES ANCÊTRES
Le culte des ancêtres est le trait le plus saillant de la vie spirituelle vietnamienne. Il est pratiqué dans tout le pays et par tous les Vietnamiens, quelle que soit leur appartenance sociale ou leur idéologie politique.
Le but du culte des ancêtres est de perpétuer un complexe émotionnel aussi intense que possible, liant d’une façon indissoluble les vivants et les morts d’un même clan. Il a pour objet l’entretien des tombes, mais surtout le culte qui doit être rendu dans le temple familial aux tablettes des quatre générations ascendantes : trisaïeul et sa femme, bisaïeul et sa femme, aïeul et aïeule, père et mère. Au fur et à mesure, on enterre les tablettes des générations les plus vieilles sous le sol du temple.
L’autel des ancêtres peut occuper toute une pièce dans les grandes maisons ou la travée principale dans les maisons de campagne, mais en tout cas le cœur du foyer. C’est généralement une planche fixée au mur ou une table assez haute où sont déposées les photos de morts, un ou plusieurs bols pour baguettes d’encens, deux chandeliers, parfois un petit brûle-parfums.
Dans l’esprit des Vietnamiens, il n’y a pas de séparation entre le monde des vivants et celui des morts. Ainsi, même un ascendant décédé il y a des siècles hante toujours l’autel des ancêtres, revient parmi les vivants aux jours de fêtes et aux anniversaires de sa mort. Il suit ses descendants dans leur vie quotidienne et est capable d’être au courant de ce que font ces derniers. Il partage ainsi leurs peines et leurs joies, il est malheureux quand leurs descendants font du mal, il est fier quand ceux-ci font du bien. C’est ainsi que les Vietnamiens sacrifient à leurs feux ascendants à l’occasion de tous les grands événements de la famille : naissance d’un enfant, début des études d’un garçon, réussite à l’examen, fiançailles, mariage, deuil, grand voyage...On leur envoie tous les conforts de la vie terrestre, en brûlant à leur intention des objets votifs en papier : vêtements, chapeau, armoire, lit, voiture, moto et même des dollars américains, en faux bien entendu...
Pour que le culte des ancêtres puisse être dignement célébré, on réserve dans le patrimoine du clan une part dite de l’encens et du feu dont l’héritier a l’usufruit.
Dans la famille, le culte des parents décédés est généralement assumé par les fils, et notamment le fils aîné. Les filles ne sont autorisées à s’occuper de l’autel des ancêtres que si elles n’ont pas de frères. C’est ainsi que les vietnamiens, encouragés par la loi à faire deux enfants au maximum, préfèrent avoir deux fils que deux filles, deux enfants de sexe opposé étant idéal. C’est ainsi aussi que beaucoup de vietnamiens se divorcent, ou se laissent tentés par l’adultère, dans cet effort de laisser après leur mort, un homme pour s’occuper de leur âme et perpétuer leur souvenir.
Si quelqu’un meurt sans laisser de descendants, il n’aura pas d’autel pour revenir parmi les vivants et son âme sera condamnée à une errance éternelle. La plus grande malédiction pour un vietnamien est donc de mourir sans laisser d’enfants.
CHRISTIANISME
Si le christianisme importé de l’Occident à partir du 18ème siècle n’a pas réussi à s’implanter au Vietnam comme religion nationale, c’est parce qu’il lui manque la tolérance des trois religions fondamentales. Elle supprimait toutes les divinités païennes, et interdisait le culte des ancêtres si cher au cœur de la population.
Mais le christianisme n’est pas pour autant refusé, bien au contraire. Dans ce pays ravagé pendant des siècles par les guerres, on assiste à une véritable coexistence pacifique des religions qui ne se nient pas mais qui se complètent.
Nous vous donnons quelques informations sur l'église de Sapa:
Pour la petite histoire, Sapa a été fondée en 1922 par les français. On retrouve ainsi sur la place du village une église « bien de chez nous » et on apprend en effet, que contrairement à la majorité des vietnamiens pratiquants bouddhistes, à Sapa et dans la région, c’est la catholicisme qui est le plus souvent pratiqué.
https://cekankonvaou.wordpress.com/2010/05/18/les-visages-de-sapa/
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