BONS BAISERS DU LAOS !


Le Laos du Routard

Création le 17 février 2016
Modification 1 le 19 juillet 2016 - les photos !

Nous avons reçu cette  lettre du Laos, histoire de vous faire envie d'y aller.

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Sabaïdiiiii !

Ca y est, nous sommes bien installés dans notre hôtel paradisiaque à Luang Prabang, nous avons fait un très bon voyage.


La première nuit passée, pas encore rétablis du décalage horaire, nous nous sommes réveillés à 5 heures du matin et avons profité d’un moment bouddhiste très fort : alors que le paysage est plongé dans un épais brouillard duquel surgissent des temples dorés, les moines en sortent à la queue leu-leu en tunique orange vif et munis de leur escarcelle (des petits paniers d’osiers très jolis) afin de recevoir les offrandes des femmes agenouillées, puis ils leur chantent une bénédiction et repartent manger dans leur temple. C’est un honneur que leur font les moines d’accepter leur nourriture et non l’inverse.

Hier, la journée fut très aventuresque. Nous avons loué un scooter pour sortir du cœur historique de Luang Prabang.
Une vraie liberté ! Pouvoir sillonner les routes à travers les forêts et se trouver face à des montagnes merveilleuses, on se sent vraiment entouré de luxuriance et de beauté naturelle. Nous avons pu admirer quelques rizières, avec des bœufs laotiens qui paissaient tranquillement au son de leur cloche de bambou, entendre des cris d’oiseaux enchanteurs. 


Et puis au détour d’un village, d’autres cris, cette fois plus inquiétants et désespérés… C'était un cochon en train d’être égorgé ! Nous avons rangé le scooter sur la route et sommes allés observer cette scène villageoise typiquement rurale. Je vous passe les détails de la souffrance de l’animal qui est resté vivant durant toute la préparation… 

Toutes les personnes se déterminaient une tâche bien précise dans le grattage des poils, la découpe, et la cuisine des morceaux. Mais il faut savoir qu’un cochon entier, c’est environ 60 kg et plusieurs familles se le partagent le jour J. Dans ce cas précis, les meilleurs morceaux sont destinés à la vente. Tout ce qui n’est pas noble nourrit la famille. Nous étions avec une famille assez pauvre qui ne pouvait même pas avoir de scooter car cela équivaut pour elle à l’abattage de 7 cochons. 

Les abats doivent être consommés très vite et sont tout de suite improvisés sur des brochettes en bambou (taillées à l’occasion). C’est aussi la récompense pour tous ceux qui ont participé et ils sont distribués à chacun accompagné d’un alcool de riz local bien costaud. Comme nous  avions participé, ils ont tenu à nous offrir des morceaux inconnus pour nous (la queue par exemple...). 

La nuit commençait à tomber et nous nous apprêtions à reprendre la route mais un des participants nous a demandé d’aller leur chercher une bouteille de whisky (local lui aussi !)... Nous pensions que c’était une sorte de dédommagement pour tout ce qu’il nous avaient fait goûter et vivre. En réalité, ils nous invitaient à dîner pour prolonger les festivités !!!
 

Il faut bien comprendre que dans cette histoire et depuis less début, personne ne parle un mot d’anglais ou de français !!!
Ce n’est qu’avec les quelques mots de laotien que nous avons appris que nous arrivions à communiquer.
 

Nous voilà donc à table avec tous les villageois à devoir goûter pour ne pas les vexer des plats que je n’ose vous décrire ici, faits d’abats déroutants et boire de l’alcool frelaté tous au même verre... Ce fut un moment extraordinaire, chaleureux, drôle et émouvant.