MINGALABA 1

 


Modification 1 le 28 avril 2014

Une jeune Birmane vient en France faire un stage de français et débarque à Roissy. Pour conserver un souvenir typique de son pays - du poisson séché - elle a préparé un sac plastique, qu'elle a fermé soigneusement pour éviter les odeurs. Malheureusement le sac est resté un certain temps exposé à un soleil humide.

Au contrôle de police, elle fait l'objet de soins attentifs de deux chiens policiers, par une odeur suspecte attirés. Donc, les services de police l'interceptent et commencent à l'interroger sur ses motifs de présence en France. On s'étonne qu'elle n'ait pas de nom patronymique ( en Birmanie, il n'existe pas de nom de famille birman se transmettant de parents à enfants. Chacun porte un nom personnel qui lui est propre -


http://fr.wikipedia.org/wiki/Nom_birman

Puis on lui demande :
- Vous venez de quel pays ?
- Du Myanmar.
- Myanmar, connais pas.


La pauvre, elle a beau citer les noms des pays voisins, "Myanmar, connais pas". Soudain elle sort une lettre de l'Alliance Française. C'est l'illumination : le Myanmar est le nouveau nom officiel de la Birmanie, depuis l'indépendance. Encore fallait-il le savoir !

Par acquis de conscience, la police lui demande d'ouvrir son sac en plastique, au cas où … Enfer et putréfaction, l'odeur qui s'en échappe est substantielle ! Les deux  chiens policiers, craignant une attaque au gaz de combat, s'enfuient à tire d'aile. C'est du Tex Avery.





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- Mingalaba ! ( bonjour )
- Mingalaba ! ( bonjour )

Sacha Guitry a dit : "Méfiez-vous de votre première impression, c'est la bonne." Nos premières impressions n'ont pas la prétention de nourrir un guide touristique, mais de traduire le bien-fondé que nous avons eu de faire un petit tour au Myanmar, pardon, en Birmanie.



Séquence "vêtement"
Le vêtement traditionnel des Birmans et des Birmanes est le "sarong". C'est un cylindre en coton ou en soie, d'un diamètre double de celui de l'occupant, qu'on enfile par les pieds, qu'on rabat autour de sa taille et dont on rentre l'extrémité supérieure en guise de ceinture. Très seyant, facile à manipuler, il peut servir astucieusement de short pour les hommes, voire de cabine de bain pour les femmes.



Direction le "Rocher doré"
                           Séquence "circulation"
Le transport en commun idéal est la camionnette. Le maximum de passager que nous avons compté est la quarantaine pour une camionnette, mais il est fréquent d'en voir la vingtaine, sur plusieurs étages ! Sinon, on prend la moto ( trois par moto ), souvent conduite par une jeune femme. Ou alors le vélo, avec "side-car", qui peut balader une famille de quatre personnes. Tant et si bien que la circulation leur est interdite à Rangoun, pour éviter les accidents dans les embouteillages.




Séquence "fruits et légumes"
Tous les fruits et légumes de la création sont cultivés en Birmanie, sauf les radis rouges. Selon la tradition culinaire birmane, ce ne sont pas cinq fruits et légumes par jour, mais un grand nombre, y compris dans le bol de soupette, et disposé dans un certain nombre de grands ramequins à la disposition des convives.



Séquence "soins de beauté"
La barbouille claire que l'on voit sur les joues des Birmanes n'est pas une peinture de guerre, mais une crème de beauté, le "tanakha", produite à partir de la poudre d'un bois, qui nourrit la peau et la protège du soleil. Dior, si tu nous lis ! Quant au thé vert, il sera souverain pour les personnes atteintes de cholestérol et de diabète.










Séquence "artisanat"
C'est la grande débrouille, avec le recyclage des roues de bicyclettes, de bidons d'huile, de métiers à tisser en teck, de chaîne de vélo. La moisson du blé se fait en groupe au coutelas,  En concomitance avec l'apparition des moteurs des pirogues, on rame au pied.








 Séquence "tourisme"
Depuis la démocratisation récente du pays, le tourisme fait un bond phénoménal. Il faut tout faire : améliorer les voies de circulation, construire des hôtels, former des guides ( et en ce qui concerne les touristes de langue française, merci l'Institut Français ), etc. Même les éléphants qui font le débardage des grumes de teck, et qui vont se retrouver en chômage technique du fait de l'arrêt de l'exploitation de cet arbre, vont bientôt balader les touristes, comme le font déjà les chevaux ou les zébus.


Mais l'arrêt de l'exploitation du teck par les éléphants n'est pas encore à l'ordre du jour (d'ailleurs le nouveau gouvernement a récemment autorisé les plantations privées pour le teck, jusqu'alors monopole de l'État dans la continuation de la tradition royale birmane). L'éléphant reste irremplaçable pour l'extraction des grumes en terrain accidenté.

 Au passage, la Birmanie peut se targuer de 2 records : le plus gros cheptel d'éléphants domestiques en Asie du Sud-Est et la plus importante population d'éléphants sauvages ( toujours en Asie du Sud-Est ). Tant pis pour le Laos et son "million d'éléphants". Un 3ème record vient à l'esprit : le principal détenteur d'éléphants blancs ( qui apportent bonheur et prospérité au pays et à ses dirigeants : le Bouddha est réputé s'être incarné en éléphant blanc ).

Quant aux babioles diverses proposées aux chaland, le compte est bon : objets en teck sculpté, statuettes de Bouddha, chapeaux de paille, poteries, plateaux laqués, friandises au goût exotique, sans oublier l'or et les rubis. Pour pas cher, on peut même se procurer des plaquettes d'or de l'épaisseur du micron, destinées à dorer les stupas, et autres statues de Bouddha (le travail de dorure sur les monuments est interdit aux femmes ).

Séquence "internet"
L'internet est au rendez-vous, mais pas encore le grand débit. Vous devrez donc ramer comme des malades pour tenter de voir une video. C'est pourquoi, pour nos amis birmans, nous avons aussi déployé une ribambelle de photos en basse définition, en attendant mieux.




Séquence "conclusion"
La Birmanie est un pays étrange, mais pas étranger, c'est un royaume du sourire, visage arrondi des femmes "prêt-à-sourire", écriture arrondie, inclinaison de la tête mains jointes … et un patrimoine religieux fabuleux, qui dépasse l'imagination.

Tata ( au revoir ) à Mingalaba 2