Création le 17 juin 2013
( Comme de bien entendu, cet article est la suite du précédent )
TABLEAU 12 - Les géologues français en Afghanistan ( intervention d'Emmanuel Bouix, CNRS BORDEAUX )
Jusqu' il y a quelques dizaines d'années, la majeure partie de l'Afghanistan restait "en blanc" sur les cartes géologiques de l'Asie. Familiers des massifs hercyniens ( Bretagne, Massif central ), les géologues français étaient donc bien placés pour décrypter sur le territoire afghan les prolongements asiatiques des grandes chaînes européennes, ceci avec l'appui constant des autorités afghanes.
Quelques rares indications données collectées en 1838 par un médecin britannique permettent de refaire les itinéraires. Peu à peu la carte géologique de l'Afghanistan se précise. Mais c'est l'abbé Albert-Félix de Lapparent, directeur de recherches au CNRS, l'un des géologues les plus estimés de son époque, qui va donner un élan nouveau à la coopération scientifique entre la France et l'Afghanistan. Il découvre une véritable "montagne de fer" dans l'Hadjigak (Afghanistan central) dont il estimait les réserves à deux milliards de tonnes avec une teneur en minerai considérable (de l'ordre de 60 %), découverte qu'il signala aussitôt aux autorités afghanes. Ce gisement, situé à 3500 mètres d'altitude, est difficilement exploitable, d'autant que les voies d'accès sont souvent impraticables. Des experts chinois s'y sont récemment intéressé.
Quelques mois avant sa mort, en 1975, Lapparent écrivait le texte suivant, montrant son attachement pour l'Afghanistan et les populations qu'il avait si longtemps côtoyées et dont il appréciait l'hospitalité : « Une synthèse s'est faite peu à peu entre la vie du géologue et celle du prêtre (...) J'ai conscience de poursuivre en Afghanistan une forme de ministère sacerdotal telle que je la vis en France dans les milieux scientifiques, une présence, une prière de louange à Dieu pour les beautés de la Nature mieux connues, des contacts amicaux et parfois profonds avec une population très pauvre, ouverte et accueillante".
Une mission scientifique française, pluridisciplinaire - plus d'une centaine -, poursuit ses travaux. Mais les recherches sur le terrain auraient probablement été impossibles sans l'incomparable sens de l'hospitalité des habitants des montagnes afghanes que les géologues français ne pourront oublier.
TABLEAU 13 - Les relations économiques franco-afghanes 1956-1976 ( interventions d'Alain Thiollier, de François Aurillac et de Vincent Schneitter, anciens chefs du service économique à l'Ambassade de France en Afghanistan )
La présence d'un espace afghan à la Foire de Paris en 1967 inaugura une aventure commerciale qui connut un succès dans le domaine de la mode. L'année 1968 marqua une progression notable dans les exportations françaises : transport urbain, et autres développements de petites industries, même si un fonctionnaire afghan du ministère du Plan remarque finement : " Les Français ont toujours des idées, mais jamais d'argent !". Mais, par exemple, il y a eu la construction d'une usine à bois, qui a fonctionné jusqu'à ce que la dégradation de la situation politique transforme l'usine en garnison, condamnant les machines à la dégradation et à l'abandon.
Comme dans beaucoup de pays, les Peugeot 404 firent merveille sur les pistes difficiles. Réciproquement, contre de la farine française et de l'électroménager, l'Afghanistan a exporté des vêtements en peaux, des tapis, de la viande et des produits miniers. À l'actif de la coopération française, une usine de textiles, le développement du tourisme, des études de prospections d'hydrocarbures …
En conclusion, il apparaît qu'on ne s'était pas suffisamment rendu compte de la difficulté de mobiliser durablement les capitaux privés afghans, les missions française d'assistance technique, la gestion étatique suppléant à l'absence de capitaux privés, ou les capitaux français à bas taux et à longue durée.
TABLEAU 14 - La convergence possible d'actions multiples - La coopération de l'ombre ( intervention de Pierre Lafrance, Ambassadeur de France )
La grande question était de savoir comment extraire concrètement, par efforts successifs, le pays de sa pauvreté au point de l'engager sur la voie de ce que l'on nommait alors sans gêne, et peut-être naïvement, le développement. À écouter les gens de toutes conditions, on avait l'impression que selon leur sentiment, leur vie avait toute chance de s'améliorer pour peu qu'on parvint à maintenir un équilibre entre les pouvoirs traditionnels dans les tribus et les villages et ceux plus nouveaux d'une démocratie "à l'occidentale". Les occasions de rencontre étaient multiples dans les divers services de l'Ambassade de France. Grâce à cette effervescence intellectuelle, se dessinait peu à peu comme en filigrane l'image d'un développement afghan d'autant plus régulier qu'il était laborieux et prudent : trop de hâte entraîne des lenteurs, voire des régressions catastrophiques : l'histoire ultérieure de l'Afghanistan devait le confirmer tragiquement.
Pendant la guerre de résistance à l'occupation du pays et la guerre civile qui suivit le retrait de l'armée soviétique, il y eut une phase d'immobilité, de gel apparent dans les relations de coopération entre la France et l'Afghanistan.
Vivant des cotisations de leurs adhérents, médecins et infirmiers volontaires accédèrent assez vite à une haute renommée. Puis on réunit des agronomes et des vétérinaires attachés à augmenter le rendement du travail rural. MADERA ( aide aux économies rurales ), AFRANE ( aide à la scolarisation ), et d'autres …
La SPACH ( préservation de l'héritage culturel ) a même suscité de multiples interventions auprès des chefs des Tâlebân pour éviter la destruction des Bouddahs de Bâhmiân en 2001 … toutes démarches vaines.
TABLEAU 15 - Ceux qui ont fait connaître l'Afghanistan aux Français ( intervention de Bernard Dupaigne, ethnologue. Docteur en études extrême-orientales, il a effectué depuis 1963 de nombreux voyages en Afghanistan dont il est l'un des meilleurs connaisseurs. Il est également membre titulaire de l'Académie des Sciences d'Outre-mer )
Dans la compétition, au XIX ème siècle entre l'empire tsariste en expansion en Asie centrale et l'Empire britannique des Indes, les Français n'ont fait figure que d'aimables amateurs. Le seul et dernier Français à avoir eu des visées stratégiques sur l'Afghanistan est Napoléon, qui avait envisagé de s'allier, indifféremment avec les Russes, les Perses ou les Sikhs du Pendjab pour contenir les avancées de l'Angleterre : en 1807, il dépêche à Téhéran le général Claude Gardane pour attaque l'Inde à la faveur d'une alliance avec la Turquie et la Perse. Mais le traité de Tilsit en juillet 1807 sonne le glas de cette stratégie.
Puis deux officiers français au service du roi de Perse font route vers l'est, déguisés en Géorgiens ! Arrivés à Lahore ( Pakistan ), ils sont recrutés par le Mahârâdja sikh Randjit Singh Bahadour. Les deux officiers réorganisent et entraînent les unités d'infanterie et de cavalerie selon les méthodes modernes françaises. Les ordres sont donnés en français, les uniformes sont d'inspiration française, avec les trois couleurs. Les mouvements sont exécutés au son des tambours, selon les habitudes de Napoléon. Deux autres officiers français sont pressentis par l'Afghanistan, mais ils refusent d'être amenés à combattre un jour leurs frères d'armes au service du Mahârâdja.
Mais l'Afghanistan resta longtemps fermé aux aventuriers sur ordre des Anglais. En 1923, les premières ambassades occidentales s'installent à Kaboul. Après la révolte des tribus contre la modernisation imposée au pays, le roi Amânollâh doit abdiquer … Les événements se succèdent, le musée de Kaboul est pillé, la journaliste Andrée Viollis publie en 1930 son récit des événements dans son livre "Tourmente sur l'Afghanistan"… André Malraux et son épouse débarquent et achètent une centaine de sculptures gréco-bouddhiques …
Et en 1931, c'est la fameuse Croisière Jaune, - 14 automobiles, 43 hommes - qui faute d'avoir l'autorisation soviétique de passer par le Turquestan, se rabat sur l'Afghanistan.
Le détail de cette aventure peut être consulté avec profit dans l'habituel Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Croisi%C3%A8re_jaune
Et le film de l'expédition :
http://www.youtube.com/watch?v=6jzGQ-Te8b0
TABLEAU 16 - Des personnalités qui ont marqué les relations franco-afghanes ( intervention de Régis Koetschet, ancien Ambassadeur de France en Afghanistan )
Il faudrait citer des noms connus : Kessel, Malraux, Deniau, côté français, mais aussi Atiq Rahimi côté afghan :
"Pour nous, l'espoir repose aussi paradoxalement dans ces trente dernières années de guerre et le regard que nous sommes forcés de porter sur notre passé. Nous avons tant d'histoires, tant de choses à raconter : faire des films, écrire des romans, des pièces de théâtre … Oui, c'est que l'Afghanistan, y compris dans la brutalité de son histoire, est devenu comme une sorte de miroir du monde."
Le fil de la relation entre la France et l'Afghanistan n'a jamais été rompu au niveau des peuples. Il y a là une spécificité forte et unique.
Témoin la réception d'Ahmad Chah Massoud à l'Assemblée nationale à Paris, par Hubert Védrine, l'amour de Christophe de Ponfilly pour ce peuple, jusqu'à la mort : toujours Atiq Rahimi :
- Les films de Christophe, leur défi m'ont incité à revenir au pays. Je l'ai rencontré en 1993. J'entre dans son bureau, tout mouillé. Lui est de retour d'Afghanistan, tout poussiéreux. L'Armée Rouge, indignée, a déjà quitté l'Afghanistan. Nadjibullâh et son gouvernement fantoche ont été chassés. Les moudjahidin ont pris le pouvoir. Le pays tombe déjà sous la terreur de l'obscurantisme. La liberté se perd dans l'horreur de la guerre fratricide … Avec rage et sans concession, Christophe s'indigne de l'indifférence du monde vis-à-vis d'un peuple qui s'est battu contre l'Armée Rouge. Maintenant délaissé et condamné à une guerre sans nom. Je reste silencieux, mon regard passe des affiches de film aux cassettes video, et s'arrête sur l'homme assis en face de moi, tête retenue en arrière, buste penché en avant. Sa voix est ferme, ses yeux sont mélancoliques."
L'Afghanistan est un théâtre fondateur de l'action humanitaire française. Il reste un lieu majeur de référence et de questionnement sur son évolution, de sa professionnalisation à son environnement civil et militaire. Malraux résume : " Ces terres légendaires appellent les farfelus".
Enfin, s'agissant des personnalités qui ont marqué jusqu'au sacrifice la relation entre nos deux États, Régis Koetschet salue la mémoire des 82 soldats français morts en Afghanistan dans le cadre de l'engagement de nos forces au service des valeurs de paix et de sécurité.
TABLEAU 17 - L'aide humanitaire et les ONG françaises ( intervention de Mariam Abou-Zahab, Chercheur enseignante à l'INALCO )
Après l'invasion soviétique, des centaines de jeunes Français sont allés en Afghanistan en franchissant clandestinement la frontière, avec pour objectif d'offrir une alternative à l'exil sous forme d'une aide d'urgence et d'un soutien moral. Ils voulaient aussi témoigner de ce qu'ils verraient en Afghanistan.
Ils achetaient des vêtements afghans, les hommes se laissaient pousser la barbe. Des jours de marche dans la montagne, à cheval ou à dos d'âne ou de mulet, voire de chameau, des courses folles en moto, les traversées de rivières dans la nuit, la nourriture locale. Et toujours la peur des hélicoptères et des mines, des espions du gouvernement, des embuscades des bandits. Mais rien, il ne regrettèrent rien.
L'année 1985 a été un tournant marqué par l'arrivée de financements américains importants et le dégagement de zones sûres permettant la reconstruction et le développement. Après l'entrée des modjaheddin dans Kaboul en 1992, quinze ONG ont apporté une aide d'urgence dans le domaine de l'assainissement, du ramassage des ordures ménagères et de la fourniture d'eau potable.
En conclusion peut-on quand même parler d'effets pervers ? Transporter de la nourriture, entre autres biens de première nécessité, coûtait très cher et n'était pas possible du point de vue logistique … L'attribution de l'aide contribuait parfois à réactiver des conflits dans les villages ; l'installation de pompes à eau et la réfection des canaux d'irrigation ont pu, dans certaines régions, favoriser la culture du pavot. Mais globalement l'action des ONG a contribué à donner une image positive de la France … On ne peut que s'interroger sur le silence assourdissant de la plupart des centaines de Français ayant risqué leur vie pour les Afghans dans les années 1980 et 1990.
TABLEAU 18 - Les missions de Médecins Sans Frontières ( intervention de Juliette Fournot, Docteur, Coordinatrice puis chef de mission Médecins Sans Frontières )
Plus de 500 volontaires de Médecins Sans Frontières, d'une dizaine de nationalités, se sont relayés pour des missions de trois à dix-huit mois dans neuf régions d'Afghanistan. Progressivement, des équipes se rendent plus à l'intérieur du pays, des missions clandestines sont organisées à partir du Pakistan. Mais les missions deviennent un enjeu inter-afghan, et les Soviétiques n'hésitent pas à bombarder les hôpitaux, qui seront transférés à l'écart des villages, avec abris souterrains.
À partir de 1984, MSF organise des caravanes de centaines de bêtes de somme à partir des zones tribales du Pakistan. Le voyage dure 45 jours. En 1985, une équipe chirurgicale est pourchassée par des hélicoptères. MSF en fait état dans un article du Monde lors de la visite de Mikhaël Gorbatchev à Paris. À partir de 1986, commencent les campagnes de vaccination pour les femmes et les enfants.
En 1987, deux équipes MSF sont prises en otage par des groupes de Wahhabites qui les proposent en troc aux Soviétiques contre du matériel militaire lourd. Après négociations, Juliette Fournot obtient leur libération.
Après le retrait soviétique, des ONG de tout poil surgissent, attirées par les promesse de financement. De 1982 à 1996, MSF opérera un retour progressif, en réponse aux événements, sans stratégie claire ni dialogue réel avec les autorités. En 1996, le système de santé publique est exsangue, seules huit ONG subsistent … En 1997, le gouvernement taleb de Kaboul émet un décret interdisant l'accès des hôpitaux mixtes aux femmes, hors urgences, et au personnel afghan féminin d'exercer dans ces structures mixtes. MSF refuse de se plier à ce décret et déplace ses bureaux à Ghazni. Quand le décret tombera en désuétude, MSF reviendra à Kaboul.
Septembre 2001. L'intervention américaine "Enduring Freedom" est annoncée. Comme des militaires américains agissent en civil, les humanitaires sont suspectés d'être des militaires déguisés.
Le 2 juin 2004, cinq MSF sont assassinés par un ancien chef de guerre voulant probablement établir son autorité vis-à-vis du gouvernement. Il sera relaxé. Mais les Tâlebân ont nié toute responsabilité dans l'assassinat de l'équipe.
En 2009, MSF négocie son retour auprès des acteurs du conflit. Ses programmes emploient plus de 600 Afghans et 70 expatriés. La règle "no gun, no fée" ( pas d'armes, pas de soins" est appliquée en accord avec les différents protagonistes.
La plupart des ONG médicales préfèrent maintenant éviter les zones rurales trop instables et se limiter à Kaboul et aux grandes villes. Dans les campagnes, les soins sont souvent exercés par des charlatans qui exigent des sommes importantes avant toute intervention. Et l'accès aux soins des femmes demeure toujours un enjeu quelle que soit la tendance politique en place. Aujourd'hui encore une Afghane sur sept meurt en couches.
L'impartialité est plus que jamais nécessaire à MSF. L'expérience montre qu'il était impossible de négocier avec les Soviétiques avant 1989, mais il est maintenant possible de rencontrer l'OTAN et les autorités US. Rencontrer les autorités afghanes locales et les insurgés a été possible en tous temps.
TABLEAU 19 - Journaliste en Afghanistan ( intervention de Jean-Pierre Perrin, Grand reporter à Libération )
Petit retour au passé sans le moindre téléphone à portée de main : Obligé de marcher pendant des semaines, Jérôme Bony est arrivé à Paris à peu près un mois après la fin de l'offensive sur le Pandchir en 1982 qu'il était chargé de couvrir ! Raison de plus pour toujours regarder les événements en Afghanistan en anticipant la suite afin de ne pas être surpris par l'avenir : une guerre est enceinte de celle qui va suivre.
Anecdote : Jean-Pierre Perrin a travaillé quelques temps comme guide en Afghanistan pendant les vacances universitaires. Un jeune Afghan s'est installé près de lui dans une maison de thé et lui demande : "Qu'est ce que vous pensez de mon pays ? " Il lui répond "Magnifique" et allait poursuivre, mais l'autre l'a coupé : "Pas du tout, vous ne voyez donc pas la misère ici, vous ne voyez donc pas comme le peuple souffre, vous ne voyez donc pas mon peuple affamé ? "
Autre anecdote : Un diplomate français vient chercher les corps de deux routards qui s'étaient fait égorger parce qu'ils étaient allés demander l'hospitalité à un paysan, lequel était allé ensuite voir le mollah du village. Il lui avait demandé " J'ai deux infidèles chez moi, qu'est-ce que je dois en faire ? " Et le religieux lui avait conseillé :" Tranche-leur la gorge et tu iras au paradis".
Aller dans un camp de l'OTAN, c'est être autant dépaysé que voyager avec la guérilla. La cantine est bourrée d'aliments qui sont tous étiquetés avec le nombre de calories qu'il contient afin de lutter contre l'obésité. Dans le village voisin, il n'y a vraiment pas grand chose à manger ...
TABLEAU 19 - Filmer la guerre en Afghanistan ( intervention de Jérôme Bony, Grand reporter à France 2 )
Jérôme Bony témoigne : "À l'époque, la seule question c'était toujours : " Est-ce qu'il y a des Russes, est-ce qu'on peut voir des Russes ? ". Le seul intérêt était de voir des Russes en Afghanistan. On a pris des petites cameras super 8 et on s'est débrouillés tout seuls. Et puis on a découvert le Pandchir et Massoud, avec son espèces de sveltesse à la Bob Dylan. C'est vrai que c'était un personnage vraiment vraiment fascinant, mais il ne faut pas oublier qu'il y a toujours l'envers de la médaille. On a entendu des cris dans une prison, mais on n'a jamais su qui criait et pourquoi."
Pour arriver à diffuser les films au JT ( journal télévisé ), et pallier en partie le retard du voyage, les journaliste distribuaient des caméras et récupéraient les films. Exemple : l'attaque de Nahrin a été filmée par un homme de Massoud ; le cinéaste improvisé a été tué en fin de l'engagement.
( La suite au prochain article )