LES HMONG


Création le 3 janvier 2012
Modification 1 le 8 mai 2016

" Ce matin, un lapin a tué un chasseur, c'était un lapin qui, c'était un lapin qui … avait un fusil. " Chantal Goya ne croyait pas si bien dire.

On les appelle des HMONG, au fin fond de la jungle.



http://www.dailymotion.com/video/xt00k_guerre-secrete-envoye-special_news
 

Source Wikipedia :
 
Les Hmong vivant au Laos représentent 7,4 % de la population laotienne, soit environ 438 300 personnes. Ils font partie des 49 ethnies recensées par le gouvernement laotien en 1989.


Aujourd'hui, bien que le peuple hmong soit intégré (!!!) à la vie laotienne une partie non quantifiable de Hmong est réfugiée dans la jungle, dans la zone de Xaysomboun, car traquée par les armées laotienne et vietnamienne pour avoir aidé les Français pendant la guerre d'Indochine puis les Américains pendant la guerre du Viêt Nam. En 2005, ils n'y sont plus que 8 000, contre plus de 30 000 une dizaine d'années plus tôt.
 

Au cours des dernières décennies, une forte population de Hmong a émigré aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada, en Allemagne, au Japon, en Argentine et en France (estimation à 30 000 selon Chô LY, 2004), dont environ 2 000 en Guyane. La plus grande partie vit encore en Asie du Sud-Est : Chine, Viêt Nam, Laos, Thaïlande et Birmanie.

Les représailles laotiennes et vietnamiennes envers les Hmong continuent à l’heure actuelle. Les reportages dans la presse occidentale de Philip Blenkinsop en 2002, de Thierry Falise en 2003, de Grégoire Deniau et Cyril Payen en 2005, et de l'Américain Roger Arnold en septembre 2006, ont montré la situation désastreuse des Hmong dans la forêt laotienne.


En Thaïlande, parqués dans des prisons à ciel ouvert, ils n'ont pas le statut de réfugiés, mais celui "d'immigrant économique illégal". Environ dix mille d'entre eux sont enfermés dans ces camps de prisonniers, dans la province de Phetchabun, par exemple, ou dans d'autres prisons du Nord et du centre de la Thaïlande. La situation humanitaire y est préoccupante comme en témoigne une association française [laquelle ?] qui a eu accès aux Hmong des camps et des prisons thaïlandaises.


Le 28 décembre 2009, la Thaïlande a commencé le rapatriement de 4 000 Hmong au Laos contre leur volonté, malgré les protestations internationales. Médecins Sans Frontières a publié une chronique dans laquelle l'association fait part de son inquiétude.

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http://www.dienbienphu.org/francais/heros/thail_meos/2000meos.htm

Il faut remarquer que le Laos et le Viet Nam sont des républiques démocratiques et populaires (alias socialistes), à propos desquelles l'ineffable Georges Marchais a déclaré que le bilan en était globalement positif ! Et personne ne lui a coupé le sifflet, surtout pas les communistes et socialistes français, ni les autres non plus, d'ailleurs.

La mort du héros !
Afin de protester contre ce qu'il considérait être un génocide, le Colonel Robert Jambon, (Commandeur de la Légion d'honneur officier de l'ordre national du Mérite, croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs, etc...) s'est donné la mort le 27 octobre 2011, d'une balle dans la tempe, debout face au Monument aux Morts Indochinois de Dinan.

 
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2011/12/10/la-derniere-cartouche-du-colonel-jambon.html (ou d'autres sites)

Dans son émouvant "testament spirituel", surnommé "ma dernière cartouche" dont nous donnons ici une recension, il évoque ses efforts pour que les "grandes âmes" fassent quelque chose. Après avoir cité les faits d'armes de ses amis laotiens, en sa faveur et pour la France, il a ensuite écrit "aux grands journaux, aux mouvements de défense des peuples opprimés, aux politiciens, à Mr Chirac puis à son épouse, à certaine vedette de la chanson, à Mr Kouchner, à Mr Ménard, à Mr d'Ormesson, à Mr Devedjian, au candidat puis au Président Sarkozy et à son épouse." Il parle de quelques réponses, mais ne les publie pas (heureusement pour les intéressés).

Il eut mieux fait d'écrire au Père Noël qui, paraît-il répond à tous les enfants. Il eut pu aussi écrire à Jean Kersco qui lui aurait fait un bel article dans DAKERSCOCODE. Que vouliez-vous qu'il fit contre cela ? Qu'il mourut ou qu'un noble désespoir alors le secourut ? Il a choisi les deux, mon Colonel. Il est fini le temps où les généraux chargeaient à la tête de leurs troupes, et où les commandants de vaisseaux sombraient à la barre de leur navire.


Il aurait pu également s'immoler par le feu devant l'ambassade du Laos, 74 Avenue Raymond Poincaré 75116 Paris. Il aurait ainsi bénéficié de quelques commentaires aux faits divers, et vraisemblablement d'une protestation indignée de l'Ambassadeur du Laos en France.

Et puis la France a fait beaucoup : elle a rompu ses relations diplomatiques avec la République démocratique et populaire du Laos pendant 4 années avant de les reprendre après. Ce n'est pas rien ! Que pouvait-elle faire de plus ? Parachuter quelques caisses de kalachnikov (avec cartouches ?), mais il aurait fallu traverser l'espace aérien de pays voisins et complices. Dénoncer un génocide à l'ONU ? C'est comme p…… dans un violon. Elle a déjà assez de mal à se dépatouiller avec ses Harkis, alors lui ajouter des Hmong, oh la ! la ! Quelle histoire !

Qu'auraient pu faire les Hmong ?
• Créer un Front de Libération National ? Déjà vu. D'ailleurs, le Colonel Jambon signale, mais sans apporter de preuve, que l'armée vietnamienne s'est camouflée en "travailleurs civils" financés par les aides internationales, dans la zone Spéciale Stratégique de Xay Somboun, avec caches d'artillerie et de blindés … au cas où.
• Constituer une République islamique ? (… l'argent du Golfe)
• Demander l'aide de la Chine, (démocratique et populaire) ?

• Ou mourir à petit feu ?

Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois
À la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois.
Pendant les tristes jours de l'hiver monotone,
Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne,
Se balancent au vent sur un ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver !
Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes
Dans le gazon d'avril, où nous irons courir.
Est-ce que les HMONG se cachent pour mourir ?

(François Coppée)